AFRIQUE DU SUD-KENYA : Question d’éthique

Jacob Zuma restera bien à son poste de président de la république sud africaine, malgré les effluves nauséabonds de Nkandla qui recouvrent son fauteuil. Ainsi en a décidé l’Assemblée nationale, où son parti l’ANC, détient une confortable majorité. William Ruto, le vice-président du Kenya, retournera lui aussi à ses fonctions en dépit des accusations de meurtres, persécutions et déportations qui pesaient sur lui depuis 2007, suite à la réélection controversée du président Mwai Kibaki. Deux cas moralement préoccupants.

En Afrique du Sud, la session du parlement a été chaotique avec des députés dépités vociférant leur courroux contre le président Zuma dont ils exigeaient la démission pour atteinte à la constitution et corruption avérée. Julius Malema et ses amis, debout dans la salle n’ont point épargné le président Zuma et la présidente de l’Assemblée nationale, Madame Baleka Mbete, accusés de félonie. Des injures sont proférées dans l’exaspération des parlementaires de l’opposition et l’ambiance n’était point à l’honneur des représentants du peuple. Il fallait arrêter la séance pour éviter des bagarres rangées ou des pantalonnades serrées. 

Soixante minutes seront nécessaires pour ramener un calme éphémère. Le scrutin ne sera qu’une formalité pour évacuer par 233/400 députés, la question cruciale de la destitution du Chef de l’Etat. Rideau.

Avec l’affaire William Ruto, le vice-président du Kenya, la Cour Pénale Internationale connaît une de ses plus humiliantes ‘’défaites’’. En effet, l’homme d’état a bénéficié d’abandon tout simplement, faute de ‘’preuves suffisantes’’ ! Même si la CPI promet de poursuivre l’affaire, si de nouvelles preuves étaient apportées au dossier ; il est cependant difficile de la croire, d’autant que près de dix ans n’auront pas suffi pour amasser ces éléments.

Par contre, les retours sur déposition, la mort d’un témoin et autres désistement et disparition, ont fini par banaliser les accusations, amenant à son corps défendant, la CPI à abandonner toute poursuite. Cependant, la procureure Fatou Ben Souda a  fustigé les « influences irrégulières » qui auraient émaillé cette affaire. Un aveu d’impuissance que ses juges essaient de compenser par une volonté de poursuite contre William Ruto…Virtuelle consolation !

Ce qui désole dans ces deux cas, c’est ce sentiment de gâchis moral, de vacuité éthique, car de toutes les façons chacun voit bien que la justice y perd son âme. 

Maria de BABIA pour GCI

2016 GuineeConakry.Info

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