
Manu est l'un des rares vrais musiciens panafricains. Au début des années 1960 il participe avec le Grand Kallé (Joseph Kabasele) à l'émancipation de la rumba congolaise ("Indépendance Cha-Cha"), à Bruxelles puis à Léopoldville et à Douala où il dirige ses propres clubs. Au milieu des années 1970, il dirige avec succès l'orchestre de la télévision ivoirienne… et le quittera au bout de deux ans: il est l'une des premières victimes de la xénophobie qui vingt ans plus tard va ravager ce pays. Mais il s'en fiche, car il est le seul musicien africain qui aura navigué entre Bruxelles, Kinshasa, Douala, Abidjan, Lagos, Paris, Harlem, Yaoundé et Kingston…Et en 1983, quand la famine ravage la Corne de l'Afrique c'est lui qui rassemble les plus grandes vedettes du continent et de la diaspora sur l'album "Tam-Tam pour l'Éthiopie" - le premier disque "caritatif" de la World-Music. Manu est déjà une star mondiale grâce à un vrai conte de fée…
En 1972, la face B d’un 45 tour, Soul Makossa fait la conquête des Etats Unis. Le titre qui sera plagié par Michael Jackson vaudra à ce dernier un procès retentissant. Auteur d’une cinquantaine d’albums, et de plusieurs musiques de films, Manu Dibango a été distingué chevalier de la légion d’honneur promotion du 14 juillet 2010.
A 80 ans, il respire une santé de fer et croque la vie à pleines dents. Pour cet anniversaire qu’il va célébrer en grandes pompes à Paris et au Cameroun, une autobiographie intitulée ‘’ Balade en saxo dans les coulisses de ma vie ‘’ va paraître avec un album de même titre.
Ce second ouvrage compose l’autoportrait d’un musicien dont le talent finit par s’imposer, grâce à un facteur que lui-même nomme la chance. Le parcours de cet artiste est un paradoxe permanent : dans cette Afrique à laquelle il s’entête à se consacrer, il reste africain avant d’être musicien ; mais dans le reste du monde, c’est une star. Dans cet ouvrage, le patriarche se penche sur le chemin accompli et se rappelle les hommes et les espaces vers lesquels la musique l’a conduit.
Durant sa très longue carrière, Manu Dibango est l’un des rares musiciens africains à avoir récolté tant de distinctions honorifiques. Pour s’en convaincre, jugez-en :
2010 “CHEVALIER” dans l’Ordre de la “LEGION D’HONNEUR”.
2010 Inauguration de l’Ecole de Musique « Manu Dibango » à Beaurepaire (38).
2009 « GRAND PRIX DE LA SACEM » pour sa carrière entière.
2004 ARTISTE DE L’UNESCO POUR LA PAIX.
2003 GRAND PRIX DE L’ACADÉMIE CHARLES CROS.
CHEVALIER D’HONNEUR DE LA COMMANDERIE DU CLOS MONTMARTRE
2001 COMMANDEUR DES ARTS ET DES LETTRES (France)
2000 OFFICIER DE L’ORDRE DES ARTS ET DES LETTRES (Cameroun)
1998 CHEVALIER DE LA CONFRÉRIE DU VIN DE SURESNE
1993 VICTOIRE DU MEILLEUR ALBUM DE MUSIQUE DE VARIÉTÉS
INSTRUMENTALES DE L’ANNÉE
1988 CHEVALIER DE L’ORDRE ET DE LA VALEUR (Cameroun)
1986 CHEVALIER DES ARTS ET DES LETTRES (France)
CITOYEN D’HONNEUR DE TURIN (Italie)
TROPHÉE SENGHOR pour son extraordinaire contribution dans le domaine de la
musique
1985 CITOYEN D’HONNEUR DE CORTINA D’AMPEZZO (Italie)
1977 CONSECRATION à l’Olympia. A cette occasion, Manu reçoit du Ministre de la
Coopération Robert Galey, le Trophée d’Or qui récompense l’ensemble de sa
carrière internationale.
1974 Nomination à l’Oscar à Hollywood, pour le meilleur album de l’année
Thierno Saïdou Diakité pour GuineeConakry.info