
Il était arrivé avec une détermination teintée d’un certain zèle. Il s’était promis de réussir là où tous les autres en général, et son prédécesseur direct en particulier avaient échoué, à savoir : le front de l’assainissement de la ville de Conakry. Mais pour toute stratégie, il ne comptait que sur les menaces à tout-bout-champ qu’il distribuait à l’endroit des élus locaux et quelques liasses de banque, qu’il a tout autant distribuées aux quelques ramasseurs de pneus et détenteurs d’armes qui, au tout début, se sont prêtés au jeu. Mais trois mois après, Soriba Sorel Camara comprend certainement que pour remporter le grand challenge, il ne suffit ni de dégommer quelques chefs de quartiers ou administrateurs de marchés, ni d’encenser les groupes de jeunes des quartiers avec quelques billets de banques, encore moins de s’armer de quelques discours propagandistes.
La solution à la question lancinante des ordures est certainement ailleurs. Le gouverneur de Conakry assure l’avoir enfin trouvée dans l’assainissement nocturne de la capitale guinéenne. S’y prenant avec plus de méthode, Soriba Sorel indique que cette nouvelle approche est inspirée par une étude en la matière. De même, il assure s’être montré plus collaboratif : « j’ai travaillé avec toutes les structures impliquées dans la gestion de l’assainissement et la gestion des moyens ».
Au micro de nos confrères de la RTG, le président du Conseil de ville de Conakry annonce avoir procédé à une restructuration qui devrait conférer à cette seconde phase plus de succès que la précédente. Concrètement, Soriba Sorel Camara dit avoir créé un administrateur chargé de l’assainissement, de l’hygiène publique et de la sécurité. Une ‘’police assainissement’’ est également affectée au service de la nouvelle approche.
Les 600 femmes balayeuses sont également redéployées carré par carré. Et pour couronner le tout, le gouverneur de la ville de Conakry annonce : « très bientôt, une société marocaine sera recrutée par le biais des ministères de l’environnement, de l’administration du territoire et de la décentralisation et autre acteur qui va être engagé avec tout son machinisme ».
Fodé Kalia Kamara pour GuineeConakry.info