L’histoire de Ba Cissoko est écrite sous le label de qualité imprimé à la famille Kouyaté, par le Doyen M’Bady, son oncle, dont les exigences artistiques sont le creuset de sa formation traditionnelle et de son inspiration d’instrumentaliste. Ayant grandi dans ce milieu propice à l’éclosion de talents, le jeune Ba Cissoko et ses nombreux cousins ont tout de suite compris ce qu’ils avaient à faire : apprendre un instrument, le jouer et y exceller…absolument.
A 41 ans, en 2008, il connaît une certaine consécration nationale avec le titre ‘’Sunday Bloody Sunday’ du groupe rock U2 sur l'album In The Name Of Love : Africa Celebrates U2. Depuis sa base marseillaise en France, il n’a jamais cessé d’avancer, de tourner de concerts en concerts à travers le monde. Mais il faut dire qu’avant tout sa solide discographie témoigne d’une constante impressionnante dans la créativité. En voici quelques étapes nodales : 2003 : Sabolan (Marabi Productions / Harmonia Mundi) ; 2006 : Electric Griot Land (distribué par Harmonia mundi) ; 2009 : Seno (production LaBelMetis (Nuits Métis)/ Frochot Cantos Music / Distribution Pias) ; 2012 : Nimissa" (Harmonia Mundi).
Depuis, l’artiste est certainement confronté à l’envol vers la starmania de certains de ses anciens compagnons et cousins comme Kandia Kora, Sékou Kouyaté, Kourou Kouyaté et Ibrahima Bah "Konkouré" dont les styles personnalisés avaient aussi contribué à l’expression partagée de son génie. Peut-être que c’est là aussi qu’il faudrait trouver une des explications de la non tenue cette année du ‘’Festival Koras et Cordes’’. Sans oublier les ravages d’Ebola et la raréfaction de l’appui des sponsors et autres mécènes pour la réalisation de cet important événement culturel.
A moins que ce ne soit la sortie de son nouvel album "Djélia" annoncé pour le mois prochain chez Cristal Record. Mais, rien dit que d’ici à la fin de l’année, Ba Cissoko ne nous surprenda pas !
Momo SOUMAH pour GCI
2016 GuineeConakry.Info
