
En principe, hier lundi, le président béninois Boni Yayi, devrait débarquer en médiateur avisé à Bujmbura, dans le but de rencontrer son homologue burundais, Pierre Nkurunziza et, certainement la classe politique, notamment l’opposition.
Il devait arriver sur un terrain miné par la violence quotidienne, la contestation permanente et la crise de gouvernance. La présidente de l’UA, Madame Dlamini Zuma l’avait, semble-t-il rassuré, de l’appoint positif qu’il pourrait apporter, en tant que francophone, à la facilitation de la compréhension entre frères ennemis burundais. Avec l’espoir qu’il pourrait réussir ‘’quelque chose’’.
La démarche avait le mérite d’apporter un peu de sang neuf, mais elle a capoté, peut-être, par la médiatisation qui en était faite du côté de la présidence béninoise. Et cela n’était point du goût de l’homme fort du Burundi, ni certainement de celui du président ougandais, en charge de ces négociations. Cette intervention annoncée, apparaissait ainsi comme un télescopage programmé. Conséquences : les autorisations de survol sont annulées et, ipso facto, le voyage du président Boni Yayi.
Ce voyage, pourrait-il avoir lieu sous d’autres conditions? Rien n’est moins sûr pour le moment! La susceptibilité politique du président Nkurunziza, aurait-elle été heurtée; ou plutôt, c’est l’égo choqué des leaders de la sous-région de l’Afrique de l’Est, qui aurait influencé l’avortement de cette mission de bonne volonté ?
Beaucoup de questions se posent encore sur cette occasion ratée de Boni Yayi, qui fait jaser ses détracteurs sur une certaine poisse qui le poursuit…
Maria de BABIA pour GCI
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