
Ils sont avertis, c‘est le ‘’dernier appel, dans votre intérêt. Sinon, vous allez regretter pourquoi vous avez rejoint les rangs des criminels armés ». C’est clair et net. Ceux qui connaissent bien l’auteur de cette sentence, savent que le président Pierre Nkurunziza, ne badine pas avec cette question, qu’il considère comme une affaire domestique, dont il est convaincu de détenir la solution.
C’est pourquoi il est aussi péremptoire, aussi catégorique. En décidant de parler à ses concitoyens en kirundi, le président vise deux objectifs simples : se faire mieux comprendre de tous, et ignorer la communauté internationale, dont il supporte de plus en plus mal la pression qui lui colle à la peau. A ses yeux, ceux qu’il appelle les ‘’criminels armés’’ devraient sans condition faire amende honorable en ‘’rentrant dans les rangs’’.
Cet ultimatum lancé par l’homme du troisième mandat à ceux qu’il considère comme des opposants égarés, prend des allures d’invite à la sagesse : « Nous conseillons à ceux qui se rendent coupables de crimes de renoncer à cette voie qui n'aboutira à rien, car ceux qui les envoient les trompent d'autant que personne n'a revendiqué leurs actions jusqu'ici » Nkurunziza veut sensibiliser, jouer sur les cordes d’empathie de chacun, avec un discours à la fois solennel et sentimental, qui vise à justifier sa ‘’bonne foi’’ en ce qui concerne le dialogue national. Auquel il se dit ouvert, mais qui se tiendra au Burundi, selon les conditions qu’il fixera aux opposants dont la plupart avaient voté avec leurs pieds.
Cet appel sous forme d’ultimatum, sera-t-il entendu? Les cinq prochains jours seront fatidiques.
Maria de BABIA pour GCI
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