
Si les dirigeants de la CAF comptaient sur l’approche directe et le franc-parler pour intimider les autorités marocaines, ils ont du se tromper. Au terme du délai de 5 jours qui lui était accordé, pour se prononcer sur l’organisation de la CAN, le Maroc a donné samedi dernier une réponse plutôt ambigüe. Alors qu’il leur était demandé de dire clairement s'ils accueilleraient ou non la compétition, les responsables marocains se contentent de réitérer la requête en faveur du report de la compétition, pour au moins six mois.
Cette option, l’équipe d’Issa Hayatou l’avait fermement écartée pourtant. Mais –t-elle vraiment le choix ? Naturellement, on comprend la détermination de la CAF à faire tenir la compétition conformément au calendrier initialement élaboré. D’un côté, les risques de propagation de l’épidémie à virus Ebola, ne semblent plus particulièrement élevés. Dans le contexte où la riposte contre la maladie commence à payer, quelques mesures de précaution auraient pu amoindrir les risques encourus par les joueurs et les supporters qui effectueraient le déplacement sur le Maroc. De l’autre, ayant souscrit des engagements avec des partenaires commerciaux qui lui sont stratégiques, la CAF est comme obligée de faire tenir la Coupe d’Afrique des Nations.
Sauf que les solutions ne se bousculent pas. Car il n’est pas évident de trouver en un laps de temps un pays qui pourrait prendre le relais. A propos, les premiers appels à candidature que la CAF avait lancés dès les premières menaces du Maroc, avaient essuyé des réponses négatives. Du coup, à moins d’une surprise que réserveraient les responsables de la Confédération Africaine de football, il ne reste que deux autres alternatives : Annuler la compétition ou se résoudre à accepter la doléance du Maroc, en reportant. Deux alternatives qui, pourtant paraissent quelque peu invraisemblable, eu égard à la fermeté et la sérénité apparente dont fait montre la CAF.
Pivi Bilivogui pour GCI
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