
Si je me suis appesanti sur la structure gouvernementale, l’article de GCI aborde avec perspicacité et clarté la question du profil du prochain locataire de la primature. Un technocrate avec une large ouverture d’esprit doublé d’un patriotisme sans égal. Loin d’être un homme-lige, sans personnalité, le futur premier ministre devrait être à même d’impulser l’action gouvernementale susceptible d’engendrer une efficacité à toute épreuve.
A mon humble avis, l’efficacité devait être le maître mot du second mandat du chef de l’Etat. Compte tenu de l’ampleur du travail à accomplir, il serait improductif de s’embarrasser de considérations faite de politique politicienne. Pour ce qui concerne notre pays, le postulat est bien simple : nous figurons parmi les pays les moins avancés de l’Afrique et du monde, presque en soixante ans d’indépendance. Qu’avons- nous donc fait de notre indépendance serait-on tenté de demander à nos ainés ? L'histoire, il est vrai donne des réponses à certains de nos retards, mais elle ne pourrait tout justifier par l'acharnement de l'ancienne métropole dont les responsabilités ne sont pas cependant négligeables!
Pays pauvre par excellence, ne devrions-nous pas maintenant penser résolument à mettre le pays sur les rails du développement durable, en brisant le cercle vicieux du mal développement? D’où l’impérieuse nécessité pour le président de la république et ses ''sherpas'', de doter le pays d’une équipe gouvernementale, qui sans tarder va s’atteler à la conception et la mise en œuvre d’une ambitieuse et réaliste politique, devant nous conduire dans cinq ans à des résultats tangibles. Cette exigence n’est nullement une gageure. Elle peut bien être satisfaite à condition que des choix judicieux soient opérés. Dans tous les secteurs d’activité, nous disposons des compétences avérées. Il suffit simplement de les mettre en confiance et de leur créer un environnement idéal de travail.
De la structure gouvernementale
Dans le souci de l’efficacité souhaitée et vivement recommandée, le format du gouvernement à constituer devrait obéir aux impératifs de gestion parcimonieuse de nos ressources financières. Nous vivons un contexte marqué par le tarissement des sources externes de financement. D’où la nécessité de réduire de façon drastique les dépenses improductives.
Ce raisonnement conduit à la mise en place d’un gouvernement beaucoup plus recentré au plan technique, suivant une architecture à diffuser avant la litanie des décrets, et qui devra être beaucoup plus en adéquation avec nos objectifs de développement.
De ce point de vue, maints observateurs le soulignent encore, la structure gouvernementale de 2007, aura été l’une des meilleures après celle de décembre 1985. Cette équipe ne devra en aucun cas excéder le chiffre fatidique de 25 membres !
J’insiste particulièrement sur la démarche à entreprendre. Tout acte posé par la nouvelle équipe gouvernementale devrait s’inscrire dans le seul et unique objectif de performance économique en vue d’éradiquer la pauvreté chez nous, avec une structure répondant à des objectifs bien ciblés.
Thierno Saïdou DIAKITE pour GCI
2015-GuineeConakry.Info