Vu que l’ancien opposant historique se montre désormais engagé à sortir par la grande porte de la démocratie, l'on peut parier que beaucoup de bonnes choses seront faites, mais en apportant un sérieux rectificatif aux nombreux couacs qui ont caractérisé son premier passage à Sékhoutouréyah, à travers des actes concrètement républicains. Pour qu’enfin l’Etat guinéen soit plus fort dans un environnement démocratique respectueux des droits et devoirs individuels et collectifs. Dans une communion d’idées et d’actions devant déboucher nécessairement sur un développement rapide et harmonieux.
Pour faire face aux exigences toujours plus nombreuses et toujours plus pressantes des Guinéens, indépendamment de leurs appartenances politiques ou religieuses, il va falloir que le président Alpha Condé porte son dévolu sur des hommes effectivement compétents et pétris d’expériences et patriotes. Moralement exemplaires. Cela passe par absolument par le choix d’un premier ministre qui fait office d’un ‘’capitaine’’ d’équipe pondéré, efficace, innovant et proactif. Pouvant mettre en branle ses nombreuses relations pour la résolution de problèmes prioritaires.
Il est vrai que le chef de l’Etat prend de l’âge et a, pour ce faire de plus en plus besoin de déléguer, non seulement être efficace mais surtout ménager sa santé, qui, malgré sa sportivité exposée par les médias, avec ses nombreuses marches publiques, pourrait lui jouer des tours.
Le prochain premier ministre ne doit pas être enclin à croiser le fer avec le président de la république. Au contraire, il devra se montrer coopératif mais véridique et particulièrement entreprenant. Il devra avoir une claire vision de la gouvernance prônée par son chef, pour pouvoir anticiper certaines choses utiles, dans l’intérêt des populations.
Le prochain premier ministre doit avoir un regard sur l’ensemble des actions du gouvernement et pour ce faire, il devra veiller sur les comportements et actions des ministres qu’il saura rappeler à l’ordre quand c’est nécessaire. Pour le bien du pays. Il ne devra pas non plus chercher à faire de l'ombrage au président de la la république, mais ce dernier devra lui faire suffisamment confiance pour qu'il le laisse assumer pleinement ses responsabilités.
Le président devra veiller à ne pas en faire son sapeur-pompier. Il devra trouver des ''fusibles'' ailleurs pour justifier d'éventuels couacs de la machine gouvernementale. Car, tirant les leçons du premier mandat, le président de la république et le premier ministre devront savoir conjuguer ensemble la locution ''faire progresser'' la Guinée.
Momo SOUMAH pour GCI
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