
Les prisonniers graciés se repartissent entre les tribunaux de la capitale, la cour d’assise de Conakry et 13 instances judicaires de l’intérieur de pays. Si l’écho de cette grâce présidentielle se faisait entendre depuis plusieurs semaines, l’opinion attendait avec impatience le sort des condamnés dans l’affaire dite ‘’du 19 juillet’’, du domicile du chef de l’état dont, les faits remontent en 2011. Notamment le vice-président de l’Ufdg, Bah Oury, Sadakadji qui se sont réconciliés avec le pouvoir et rallié la mouvance, ainsi que leurs compagnons d’infortune.
Concernant cette affaire du 19 juillet, Bah Oury, cerveau présumé de l’attaque et condamné à mort par contumace, Thierno Sadou Diallo, Baba Alimou Barry et Mamadou Adama Mara condamnés respectivement à 5 ans de prison, bénéficient de la grâce, alors que le célèbre AOB, Jean Guilavogui, Fatou Badiar, Almamay Aguibou Diallo et Mamadou Alpha Diallo, n’en bénéficient pas.
La grâce accordée à Bah Oury, vice-président de l’UFDG, n’est pas somme toute, anodine dans le climat actuel délétère, au sein du principal parti d’opposition. Le pouvoir du président Condé pourrait, en effet, s’en servir comme pion, pour affaiblir davantage l’UFDG et anéantir une bonne fois pour toutes, par la même occasion, l’opposition en Guinée comme il l’avait promis.
Cependant l’on est, par ailleurs, à mesure de se poser des questions sur la marge de manœuvre dont dispose Bah Oury au sein de l’Ufdg, vu sa position marginale au sein du parti, sa volonté affichée de conciliation avec le pouvoir et d’éviction de Cellou Dalien.
Salématou DIALLO pour GCI
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