
Mamoudou Condé, la victime était dans la trentaine, était marié père d’un enfant. Il gérait un télécentre au marché Sogbè de Kankan. “ll a été agressé par deux bandits à son lieu de travail, entre 22h et 23h. Des bandits qui lui ont retiré l’argent qu’il avait, une somme de 10 millions de francs guinéens et sa moto; avant de lui tirer dessus! La victime a alors crié au secours, du coup les deux malfrats sont revenus récidiver en lui tirant dans la poitrine deux autres balles, qui lui seront fatales. Entretemps un anonyme qui était planqué non loin de là, et qui aurait suivi toute la scene, eh bien, dès que les bandits se sont enfui, il les a suivis jusqu’a leur planque, et serait revenu alerter la police. ” Nous a relaté un jeune Kankan, sous couvert de l’anonymat.
Dès le lendemain, la population s’est soulevée pour barricader la ville, exigeant que les bandits lui soient remis par la police, pour leur faire payer leur crime! En quelque sorte, le même scenario qu’à Kouroussa à quelques détails près, où la population avait attaqué la prison civile pour extirper des criminels et les lyncher à mort.
Sauf qu’à Kankan, les autorités ont pris les devants et sorti les muscles, pour dissuader la population. En effet des unites de l’armée et de la gendarmerie, ont été déployés dans la ville pour parer aux débordements et arrêter les manifestants qui avaient barricadé les principales artères de la ville. Au final, il y a eu plusieurs arrestations dans les rangs des manifestants.
Pour l’heure, les autorités n’ont pas donné d’autres informations sur le cas des assassins du jeune Condé, et les avis divergent sur la question de leur arrestation. Tandis que certains cadres de la sphère administrative soutiennent que les bandits n’auraient pas été arêtes. Du côte de la population, leur presence dans la prison civile est une certitude, d’autant plus qu’il y aurait un témoin occulaire pour le confirmer. Cependant, aux dernières nouvelles les deux meutriers seraient retenus au camp militaire Soundjata keita de kankan.
Certaines personnes interrogées, soutiennent que ce serait une stratégie dissuasive pour obtenir la paix dans la cite, le temps que les esprits se calme et que la sagesse prevalent, car selon la loi, ‘’personne n’a le droit de se faire justice.’’
Nos differentes tentatives pour entrer en contac avec le prefet se sont avérees infructueuses, ce dernier reste inaccessible à son bureau et injoignable au telephone. En attendant, un calme timide règne sur la ville.
Nous y reviendrons.!
Mamadou Aliou DIALLO, Envoyé spécial, depuis Kankan pour GCI
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