
Jeudi, lors de sa conférence à la Maison Blanche, le président américain a de nouveau répété que cette victoire était la plus large depuis Ronald Reagan. Il a été confronté à ses mensonges par Peter Alexander, un journaliste de la chaîne NBC, qui a noté que Bill Clinton (370 puis 379) et Barack Obama (365 puis 332), lors de leurs deux victoires, ont eu des marges plus grandes : «Bon, je parlais des républicains», a tenté de se défendre Donald Trump. Seulement, George H. W. Bush a été élu en 1988 avec 426 grands électeurs. Donald Trump a tenté de se dédouaner en assurant : «On m’a donné cette information. Nous avons eu une grande, grande marge.»
«Pourquoi les Américains devraient-ils vous croire, quand vous dites que les informations qu’ils reçoivent sont fausses, tout en donnant des informations incorrectes vous-mêmes ?», a alors lancé Peter Alexander. «A vrai dire, on m’a donné cette information. A vrai dire, j’ai déjà vu cette information. Mais c’était une victoire très conséquente, vous êtes d’accord avec ça ?» «Vous êtes le président», lui a rétorqué le journaliste. «OK, merci. Bonne réponse», l’a félicité Donald Trump, avant de passer à la question suivante sans donner de réponses sur les mensonges qu’il a livrés.
Les mensonges de Donald Trump
La semaine dernière, dans son émission «Last Week Tonight», l’animateur John Oliver a soulevé la question de la véracité des faits annoncés par Donald Trump, remontant la trace de certaines déclarations plus que douteuses du président, qui s'informe notamment sur le site d'extrême droite Breitbart News ou le média complotiste InfoWars.
Le milliardaire a déjà complètement inventé des faits : il avait par exemple assuré qu'il avait arrêté de pleuvoir au moment de son discours pendant sa cérémonie d'investiture -et ce alors que les images montrent bien la pluie tombant sur les invités. Selon le Truth-O-Meter de Politifact, 70% de ce que dit Donald Trump est «en partie faux» ou «faux».
Dans le même programme, John Oliver a annoncé qu’il avait acheté des spots de publicité pour des chaînes regardées par le président dans le but de l’informer pour combler certaines lacunes.
Source : Paris Match