
Ainsi, l’OIM, selon son chef de mission en Guinée, Kabla Amilieré, prône le principe de la migration dans l’intérêt de tous. Il a rappelé, que ce projet est l’aboutissement des consultations bilatérales engagées entre la Guinée et la Belgique depuis 2009, dans le cadre de l’accompagnement des guinéens dont la migration a échoué.
La plupart des bénéficiaires de ce projet, dira M. Kabla, sont des jeunes y compris des jeunes filles retournés au pays à travers l’OIM à la suite des crises libyenne, ivoirienne et malienne de 2010 à ce jour.
‘’Tout au long du processus de rapatriement des guinéens en difficulté dans ces pays en crise, la volonté d’aide des autorités guinéennes a été notée en partenariat avec l’OIM pour la meilleure intégration socioéconomique de ces retournés. L’appui de réintégration annoncé dans ce projet, se présente sous forme de subvention aux bénéficiaires, avec pour résultats attendus, l’autonomisation et l’indépendance des retournés, à travers l’apprentissage des métiers pour la réalisation des activités génératrices de revenus’’, a dit en substance M. Kabla Amilieré.
Etant convaincu que l’exécution de ce projet fera tache d’huile pour la stabilisation des migrants retournés en Guinée, il a rassuré les uns et les autres, que l’OIM mettra tout en œuvre pour renforcer ce partenariat entre elle et la Guinée, tout en réaffirmant sa reconnaissance au gouvernement belge sans l’apport duquel, reconnaît-t-il, ce projet n’aurait jamais vue le jour.
Pour leur part, le ministre délégué des Guinéens de l’Etranger, Mme Rougui Barry et le directeur de cabinet du Gouvernorat de la ville de Conakry, Moundjour Chérif, ont chacun salué cette initiative appuyée sans relâche par la représentation de l’OIM en République de Guinée.
Au nom du gouvernement guinéen, Rougui Barry a remercié l’OIM pour sa lutte humanitaire aux côtés de la Guinée en faveur des immigrés guinéens. Elle a rappelé que la problématique de la diaspora et de la coopération internationale, de manière générale, est au cœur du changement prôné par les autorités de la 3ème République, avec à sa tête Pr Alpha Condé.
Cette volonté politique s’est matérialisée, dira-t-elle, par la création du ministère délégué des Guinéens de l’Etranger et de son ameublement par les structures capables de répondre aux multiples besoins des guinéens de la diaspora non seulement, mais aussi et surtout, par la prise en compte, dans les grandes instances du pays, des questions intéressant les guinéens résidant dans d’autres pays du monde.
Ainsi, la ministre déléguée au Guinéens de l’Etranger a demandé aux jeunes bénéficiaires de l’appui de l’OIM, d’user de tous leurs efforts possibles pour utiliser à bon escient les capitaux qu’ils recevront dans les jours à venir, en créant leurs propres entreprises susceptibles de générer des ressources et d’emplois en faveur d’autres Guinéens.
A noter, qu’au cours du lancement de ce projet, en plus du témoignage pathétique d’un des retournés de la Libye, une projection a été faite portant sur l’immigration clandestine. Une projection qui met à nue, les conséquences néfastes de l’immigration clandestine, dont les victimes sont essentiellement les jeunes filles et garçons.
AGP