Mamadou Mara, secrétaire général de l’UGTG: "On ne comprend pas, que des acteurs de développement, parlent de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale en Guinée"

La journée nationale des ONG a été célébrée ce 25 novembre 2006, au Palais du Peuple à Conakry. A l’issue de la cérémonie, nous avons rencontré le secrétaire général de l’Union général des travailleurs de Guinée (UGTG), Mamadou Mara, qui a tout de même, reconnu le bipolarisme au sein de la société civile guinéenne. GuineeConakry.info: Monsieur le secrétaire général de l’UGTG,...

...les travaux de la journée des ONG de Guinée viennent de prendre fin. Quelle appr?éciation personnelle en faites-vous?

 

Mamadou Mara: J’ai suivi les travaux à distance. Mais, cela ne m’empêche pas de vous répondre. Vous n’êtes pas sans savoir, que Fédération des ONG de Guinée, constitue une partie intégrante de la société civile guinéenne. Elle est signataire de notre déclaration du 24 septembre dernier, protestant contre l’autre partie de la société civile qui réclame un gouvernement d’union nationale.

Dans le cadre de cette solidarité que nous avons pris part à ces journées de réflexions. Ce que je retiens du point de presse donné par le président des ONG de Guinée et des autres journées, c’est que tout s’est passé dans les conditions souhaitables. Les communicateurs étaient à la hauteur et les participants ont affiché une disponibilité sans limite. Le travail s’est déroulé dans la plus grande discipline. Les ateliers ont porté sur un thème dans un cadre bien précis de développement. C’est une preuve que les ONG membres de la société civile, sont en train de réfléchir sur tous les problèmes

de la Guinée, afin de trouver, par la suite, des pistes de solutions à la situation actuelle. Nous les avons encouragés et nous les avons entourés de tous soins possibles. Nous aurions failli à notre devoir, si nous n’avions pas fait cela.

 

GCI: Il y a déjà eu beaucoup de réflexions sur les problèmes guinéens…

 

MM: Comme, je l’ai dit au départ, il s’agit des ONG qui sont des acteurs de développement. Il est inconcevable que les ONG continuent à recevoir des financements de l’extérieur pour l’exécution de tous les projets, aussi bien à Conakry, qu’à travers le pays. Ces ONG posent des actes concrets sur le terrain. Et, à partir des questions préliminaires, elles trouvent des solutions géniales. C’est pourquoi, la première partie de la journée des ONG était de tirer les leçons sur les activités de l’année écoulée. Autrement dit, on est allé de la pratique vers l’interprétation des problèmes. Cela voudrait dire que nous sommes conscients de l’enjeu du développement en Guinée. Ces problèmes étant identifiés, il est plus facile de trouver des solutions. Contrairement aux académiciens qui vont des grandes théories, pour ensuite, aller à la recherche des solutions aux problèmes ponctuels de la Guinée.

 

GCI: La division de la société civile en est tout de même un problème sérieux...

 

MM: Au départ, notre objectif n’est pas de d’aboutir à la division. Nous voulons mettre la société civile dans son sillon. Jamais, une société civile en Guinée ou ailleurs n’a pour vocation d’accéder au pouvoir. Elle est et reste un acteur de développement. Cela partout, dans le monde. C’est pourquoi, on ne comprend pas que des acteurs de développement parlent de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale en Guinée et de la mise en place d’un premier ministre au pouvoir étendu. Autrement dit, un gouvernement de transition. Nous estimons qu’il n’y a aucune crise en Guinée pouvant nécessiter des solutions extrêmes comme telles. Il existe des partis agrées pour faire la politique et pour prendre part aux élections à tous les niveaux. Des communales aux présidentielles en passant par les législatives. Notre démarche est justement de parfaire le système en place, à travers des concertations nationales. Mais, lorsqu’on veut sauter les étapes, pour aller à la conquête

du pouvoir, ça ne va plus. Alors que de l’autre côté, nous sommes en train de réfléchir sur des pistes de solutions pour la sortie de crise. J’estime qu’il est impossible de développer un pays dans la guerre. On n’a jamais pu résoudre les conflits dans les pays en guerre que par le dialogue. C’est le début et l’aboutissement de tout.

 

Propos recueillis par Kerfalla Kourouma pour GuineeConakry.info

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