
Dans ces zones frontalières aux prises avec les djihadistes terroristes de Boko Haram, les tensions sont si vives et les nerfs tellement à vif, que les soldats pourraient commettre à leurs corps défendant, des ‘’erreurs collatérales’’ qu’ils regretteront, à n’en pas douter, très longtemps.
Pour ce cas précis, les armées tchadienne et nigérienne ont immédiatement dégagé leurs responsabilités quant au largage opéré par un quelconque bombardier venu de ‘’nulle part’’. Les responsables locaux pointent à mots à peine couverts, les troupes nigérianes. Beaucoup pensent que les forces de Goodluck Jonathan, auraient peut-être pris ces habitants en réunion pour un deuil d’un chef local, pour des hommes d’Abubakar Shekau, en conciliabule terroriste, juste avant de fondre sur d’autres pauvres citoyens de l’autre côté du fleuve.
Dans cette hypothèse, les morts aux alentours de la mosquée d’Abadam, seraient des ‘’victimes collatérales’’ d’une guerre tous azimuts que la région a lancée contre Boko Haram, et, dans laquelle, le géant au pied d’argile qu’est le Nigeria, prendrait des initiatives opérationnelles pour garder un certain leadership, et son souverainisme souvent malmené. Un jeu d’équilibrisme des plus compliqués.
En tout cas, ce qui vient de se passer mérite toute l’attention requise. Il interpelle les forces en présence à mieux coordonner leurs efforts de guerre et leurs stratégies, pour éviter que de telles « erreurs » se multiplient à l’avenir. Pour éviter que le serpent ne se morde la queue à la grande jubilation des illuminés de Boko Haram.
Maria de BABIA pour GCI
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