
Au Tchad, quatore candidats étaient dans les starting blocks, mais Mahamat Brahim Yesko du Mouvement démocratique africain (MDA) ayant jeté l’éponge, finalement ce sont treize leaders s’affrontaient. Idriss Déby Itno, 25 ans après tient à un cinquième mandat, face à des challengers aguerris comme Saleh Kebzabo, Joseph Djimrangar Dadnadji, Nouredine Delwa Kassiré Koumakoye et autre Laoukein Kourayo Médard.
Malheureusement, la candidature de l’opposant historique, le redoutable député contestaire Yorongar Ngarlejy, a été, comme par hasard, rejetée ! Ce qui fait d’Idriss Déby Itno, le favori de ce scrutin qui s’est globalement déroulé dans le calme, ce dimanche, malgré la grande affluence, et les quelques disfonctionnements inhérents aux processus de cette nature.
Aux Comores, trois grosses pointures s’y défiaient pour un second tour qui se veut celui de la transparence, après un premier troublé par les nombreuses fraudes signalées. Ce sont : le gouverneur de l'île de la Grande Comore, Mouigni Baraka Said Soilih, l'ex-chef de l'Etat, le colonel Azali Assoumani et le vice-président en fonction Mohamed Ali Soilihi... Les jeux sont ouverts, passionnés et serrés. Des clashes ont ainsi émaillé le vote à Anjouan et Mohéli. Chaque camp accuse l’autre.
Importante participation au Tchad, faible engouement aux Comores ; élection avec un véritable favori au Tchad en la personne de l’actuel président,(que la gestion de la question sécuritaire a vraiment remis en selle), alors qu’aux Comores, c’est l’incertitude qui est partagée par chacun des candidats.
Toutes ces élections viendront tomber dans l’escarcelle démocratique du continent africain, avec des interrogations essentielles sur leur nature. Assistons-nous à la poussée de ‘’démocratures’’, ces mixtures amères, d’un semblant de démocratie, revêtues de dictature ? Ou sommes-nous tombés, comme ailleurs, dans ces ‘’monarchies républicaines’’, où le temps d’un pouvoir ne compte plus ?
Maria de BABIA pour GCI
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