
Le collectif des ONG de défense des droits de l'homme, tient à rappeler un certain nombre de faits qui fondent son inquiétude, par rapport à l’arrestation d’un groupe de douze jeunes dont une femme, mère de trois enfants emprisonnés à la maison centrale de Conakry, sur instruction du Maire de Matoto, depuis le mois de juillet.
‘’A cet effet, regroupés autour de l’organisation dénommée Mouvement pour la Défense des Droits de la Jeunesse-MDDJ, ces jeunes, dont la plupart sont diplômés sans emploi, ont voulu manifester sur la voie publique pour interpeller les autorités guinéennes sur les conditions de vie exécrables qui poussent leurs amis à aller mourir dans la Méditerrané pour rejoindre l'Europe, contre la manipulation politique dont sont victimes les jeunes, mais aussi, et ce en vertu des articles 19 et 20 de la Constitution, contre l'exploitation et l'abandon de la Jeunesse, et pour la création d'un environnement favorable à l'emploi’’ affirme la déclaration.
Chaikou Baldé, le président de l’AMDH, a aussi noté que face à cette situation, ces ONG de défense des droits de l'homme foncièrement attachées à l'exercice des libertés publiques et signataires de la présente déclaration, regrettent vivement la décision des autorités communales de Matoto interdisant les manifestations pacifiques des citoyens et la décision du procureur du Tribunal de Mafanco, inculpant les jeunes du Mouvement pour la Défense des Droits de la Jeunesse, en dépit du fait que la manifestation ait été autorisée. « Nous demandons sans délai la libération pure et simple de ces jeunes emprisonnés à la maison correctionnelle de Coronthie, depuis le 21 juillet dernier sous l’ordre anticonstitutionnel du maire de Matoto’’, ont souligné sans détour les douze signataires dans leur déclaration.
Léon KOLIE pour GCI
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