
Alors que les avocats du barreau de Brazzaville et Pointe –Noire observent, depuis ce jour 22 février 2017, en guise de solidarité, trois jours d’inactivité pour protester contre la mise aux arrêts de maître ESSOU, le gouvernement congolais, par la voix de son porte-parole, Thierry MOUNGALLA, répondant aux questions des journalistes, invite les avocats à plus de responsabilité.
Le gouvernement de la République du Congo, par l’entremise du ministre de la communication et des médias, s’est expliqué sur les raisons de l’audition de maître Essou. Un acte qui rentre dans le cadre de l’audition des témoins ayant visité le colonel Marcel NTSOUROU, quelques heures avant sa mort.
Les médias occidentaux font parler les morts, c’est le constat du porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla, au cours de son échange avec la presse sur les derniers développements de l’actualité nationale et internationale.
Marcel Ntsourou, détenu à la maison d’arrêt centrale de Brazzaville, où il purgeait une peine à perpétuité, était un prisonnier sous la garde de l’Etat congolais. Voilà pourquoi, une enquête a été ouverte pour « comprendre ce qui s’est passé », a dit d’entrée de jeu le porte-parole du gouvernement avant de préciser :« l’Etat ouvre une enquête pour interroger ceux qui ont assisté au dernier instant du décédé. Franck Mbani, le premier avait été auditionné. Je m’étonne que l’audition de maître Essou pose problème, alors qu’il venait de quitter le colonel quelques minutes, après son malaise. »
Le ministre a balayé d’un revers de main, certaines rumeurs liées à la mort de Marcel Ntsourou ayant pris corps dans l’opinion nationale et surtout internationale, orchestrées sur des réseaux sociaux et des médias dits internationaux. « Je démens d’une dépouille déposée clandestinement à la morgue municipale. Cela s’est fait en présence de la famille Ntsourou » a tranché net Thierry Moungalla sur la question relative au refus par le gouvernement d’autoriser la famille du défunt l’accès à la morgue municipale de Brazzaville.
Au sujet de l’autopsie de la dépouille mortelle, le porte-parole du gouvernement a précisé que ce n’est pas à l’Etat ou au gouvernement de décider mais « le gouvernement est favorable que l’autopsie soit réalisée sur la dépouille de Marcel Ntsourou » et de souligner « Notre volonté manifeste est que cette affaire soit réglée en toute sérénité.»
Sur la question relative au lieu et à la date de l’enterrement, Thierry Moungalla a eu les mots pour indiquer que le gouvernement et les autorités compétentes seraient dans l’attente des échanges entre ses institutions et la famille de Marcel Ntsourou. Mais le porte-parole du gouvernement a dit sa déception quant à l’attitude de certains médias dits internationaux qui brillent par des allégations non fondées que le ministre qualifie « de mensongères, qui sont dans un langage de déstabilisation » Et à l’Etat de promettre des poursuites judiciaires contre ces medias.
Ainsi, lance –t-il un appel d’apaisement aux avocats, car la loi donne le privilège à un avocat interpellé « d’être assisté par le bâtonnier » et de marteler « je respecte la position du gouvernement qui n’interfère pas dans les procédures judiciaires … Nous ne sommes pas dans la logique d’un conflit. Les règles juridiques violées ou pas, il existe des recours juridiques.»
Le ministre n’a pas manqué de fustiger le populisme de l’ONG Amnesty International qu’il qualifie de « mauvaise foi. » Car débitant « des inepties basées sur des allégations. » La même remarque est valable pour l’opposition congolaise qui joue, selon les propos du ministre, à la « récupération politicienne » en demandant une contre autopsie internationale sur la dépouille de Marcel Ntsourou, alors que la première autopsie n’a pas encore eu lieu. Aussi, il a éclairé la lanterne de l’opinion nationale et internationale sur d’autres allégations liées au décès de Marcel Ntsourou. « Il n’y a d’arrêt de fonctionnement des services funéraires à la morgue municipale liés au décès de Marcel Ntsourou et Maître Essou n’a pas été sévèrement torturé et gardé par la police judiciaire. »
MIATOLOKA Boryce Agapyth pour GCI
Correspondant particulier de GCI au Congo
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